google-site-verification=6QFYIdafFaFwGHDWuo6zIAqxSslugl5v4AxTh6-IVVs Saint Ignace | Accompagnement spirituel selon saint Ignace | Québec
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Saint Ignace de Loyola

Le fondateur des Exercices, un peu d'histoire

Ignace de Loyola biographie

LE CHEVALIER

Ignace est né en Espagne dans une famille riche de chevaliers à l’époque médiévale. Pendant la période où il se consacre à cette vie de chevalier, il accorde de l’importance à l’honneur et à son allure physique.  Il aura une vie assez superficielle, pensant toujours faire la fête et à courtiser les demoiselles de son temps.  Ce chevalier du roi va à la guerre.  Il est blessé alors au siège de Pampelune par les Français en 1521. Il reçoit un boulet sur une jambe. Sa jambe cassée reprend mal. Il se la fait briser de nouveau afin de la faire redresser par fierté.  On lui scie l’os à froid.  À plusieurs reprises on a pensé qu’il en mourrait. Il boitera malheureusement pour le reste de sa vie.

 

Son accident à la jambe fut son chemin de Damas. Ne pouvant plus marcher dorénavant normalement, il est obligé de changer sa vision grandiose de chevalier ambitieux.  Il est au repos pendant plusieurs mois dans un château, sans amis et avec seulement trois livres, et d’une sorte de livre que jusque-là il ne lisait pas. Ces lectures le bouleverseront au plus profond de lui, il y vécut son grand retournement intérieur.  Il fut rejoint par Dieu par les lectures au château.  La Vita Christi lui inspirera beaucoup de choses pour les Exercices spirituels. C’est un best-seller écrit par Ludolphe le Chartreux en 1377. Il comprend quatre gros volumes, sous forme de méditations. Il lira aussi un livre de la vie de saints, Flos Sanctorum. C’est là qu’il a mieux connu saint François d’Assise et saint Dominique qui l’ont marqué. En troisième lieu, il lira aussi l’Imitation de Jésus-Christ. Telles sont les principales influences de sa période de conversion.

LE PÈLERIN

Après sa conversion, dans son radicalisme du début, suit une phase de remords et de désir de réparer ses fautes dans un esprit de sacrifice. Ignace décide de marcher sur les traces des saints de ses lectures, il veut les imiter. II s’en va à la ville de Manrèse, et là, Dieu l’enseignera, dira-t-il, comme un maître enseigne un élève.  Riche qu’il était, il se dépouille de tout et il porte l’habit de «pénitent» de l’époque.  Habillé  pauvrement et mendiant.  Il s’inflige même des sévices par contrition, il ne conseilla à personne d’aller aussi loin par la suite.  Par ambition religieuse (il avait encore sa fierté, mais déplacée) il pense que Dieu le veut à Jérusalem pour y demeurer. Tous les événements détournent son projet.  Il retourne à son pays à Barcelone où il décide de commencer des études. Il est déjà à l’écoute de son monde intérieur où il voit les effets de certains mouvements.  Il ressent soit des élans de «consolation» ou de «désolation» selon ce qu’il lit, fait ou vit dans sa vie  et sa prière.  Il constate comment Dieu opère en lui, sa pédagogie.  Et il écrit ces mouvements «motions» et les étapes que Dieu lui fait vivre.  Il élabore tranquillement des exercices spirituels qui rendent compte des étapes qu’il passe lui-même avec son Créateur.

 

L’ÉTUDIANT

Ignace a maintenant 35 ans environ, il est toujours laïc. C’est donc une vocation tardive. Il a des difficultés dans ses études, car il n’est pas habitué à cette discipline. Il étudie la Grammaire, à Barcelone. Puis il étudie les Arts à Alcala en 1526 et ensuite à l’Université de Salamanque; puis il se rend à l’Université de Paris. "Ses études furent sans éclat, mais non sans mérite". Voulant vivre déjà une certaine vie de pauvreté, pendant cette période, il voyage dans les Pays-Bas et en Angleterre pour y mendier durant l’été. Il obtiendra un Baccalauréat ès arts à Paris. Il loge avec des étudiants, dont François Xavier. Tous partagent les mêmes aspirations. Ignace, le plus vieux, devient comme le sage du groupe et les jeunes étudiants s’attachent à lui. Il est inspiré à déjà donner les exercices qu’il élabore et ajuste à ces amis qui demeurent avec lui. Ignace se dit que si ces exercices ont été un profit pour lui-même, peut-être ceux-ci vont aider d’autres personnes. Chacun de ses compagnons y tire un profit pour sa vie spirituelle. Ignace a à cœur «d’aider les âmes».  En 1534, ils font le voeu de Montmartre, voeu d’aller en Terre Sainte. Ils sont alors six compagnons. "Ce serment est l’acte fondateur de la Compagnie" . À partir de ce moment, Ignace arrête ses études.

 

LE FONDATEUR des JÉSUITES et des EXERCICES

Avec ce petit groupe de compagnons, Ignace se rend en Italie, en route pour la Terre Sainte. Les compagnons se donnent un an pour aller à Jérusalem sinon, ils se mettront à la disposition du pape. C’est ce qu’ils feront après être passés à Venise. Ils sont alors une dizaine. Au départ, la "volonté de Dieu" n’est pas claire pour eux. Fonder une nouvelle congrégation: est-ce bien ce qu’il faut faire? Peu à peu leur avenir prend forme à travers un discernement communautaire. Et naît la "Compagnie de Jésus".  Les Jésuites sont approuvés en 1540 par une Bulle du pape Paul III. Par la suite, Ignace se consacre alors à la rédaction des Constitutions, qui forment trois gros volumes. En 1548, le pape approuve les Exercices spirituels. En 1549, l’Inde est constituée en province jésuite avec saint François Xavier comme Provincial à la suite de l’Espagne et de l’Italie. Ignace meurt le 31 juillet 1556 à l’âge de 65 ans. Il sera béatifié et canonisé en 1622. Son tombeau, dans l’église du Gesù à Rome, est une pièce de sculpture extraordinaire. II avait passé les dernières années de sa vie à Rome.

 

Par son charisme personnel et sa Congrégation, Ignace a marqué la spiritualité de façon durable. Sa congrégation, la "Compagnie de Jésus" d’où vient le nom "Jésuites" donnera le ton à la vie religieuse subséquente en introduisant une nouvelle forme de vie religieuse à vocation apostolique (par l’action dans le monde) dont vont s’inspirer la plupart des congrégations religieuses actives.   À partir d’Ignace, on ne conçoit plus la vie religieuse uniquement en termes de clôture, de monastère, de couvent et de séparation du monde.  Dans ce nouveau type de vie religieuse à vocation apostolique, la prière est subordonnée à l’apostolat et non l’inverse, comme c’est le cas pour les moines.

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POUR EN SAVOIR DAVANTAGE:

https://prieenchemin.org/exercices-spirituels/saint-ignace/

https://www.jesuites.com/ignace-de-loyola/

https://hozana.org/saints/saint-ignace

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La pédagogie de saint Ignace

Ignace a donné à l’Église une spiritualité d’action dans le monde et non retirée du monde; vivre non pas que de contemplation seule, mais de la «contempl-action».  Il fut lui-même un mystique d’action. Son influence s’est exercée au sein des congrégations de vie apostolique qui ont, pour plusieurs, adopté l’essentiel de la spiritualité ignatienne.

 

Si le livret des Exercices a été achevé à Manrèse, il n’a vu le jour que par une croissance laborieuse et des retouches, fruit d’une maturation lente et jalonnée de faits marquants dans la vie d’Ignace, mais aussi né d’une expérience. "Il ne les avait pas rédigés d’un seul coup". On ne dira jamais trop que les Exercices Spirituels ont été vécus avant d'être écrits. Le livret des Exercices qu'il a écrit est davantage pour les personnes qui donnent les Exercices que celles qui veulent les vivre.  Son écriture aride et teintée de son époque demande une connaissance du contexte.

 

Ce n'est pas un livre de lecture, mais une «expérience» à vivre.  Une pédagogie qui passe par s’enraciner par la confiance fondamentale en la vie et en Dieu (le goût de vivre ou désir de vivre qui est le moteur de la vie spirituelle).  Confiance expérimentée qui donne la base nécessaire pour nommer ce qui empêche la vie, notre processus d’enfermement intérieur afin d’être plus libre et mieux disposé intérieurement.  Ensuite l’étape de se mettre à la suite du Christ dans sa vie, en faisant siennes les scènes d’évangile qui enseignent et qui forment le cœur.  Tout cela aide à laisser surgir la couleur personnelle de notre appel, de ce que notre être est appelé à rayonner comme valeur, «l’élection».  Lui offrant cet appel, nous pouvons intérieurement vivre davantage de liberté en passant par le même processus que le Christ a vécu par sa vie cachée, publique et sa passion-résurrection.  Une invitation à entrer en expérience de contemplation dans chaque scène (comme si j’étais dans la scène, avec les sens, composition des lieux, parler avec personnages, sentiments…).  Exercices qui facilitent la connaissance de soi et de Dieu afin de croître dans l’Amour et de trouver Dieu en toutes choses dans ma vie…

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