google-site-verification=6QFYIdafFaFwGHDWuo6zIAqxSslugl5v4AxTh6-IVVs Comment je cree | Accompagnement spirituel selon saint Ignace | Québec
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'Mon processus de création d'art sacré

comment je cree

COMMENT JE CRÉE

Ayant ma formation en théologie et étant formée en accompagnement spirituel ignatien, j'utilise la forme de prière qui est la contemplation ignatienne pour arriver à entrer dans une scène d'Évangile choisie. J'utilise ensuite ces passages dans mon œuvre. Je vais plus loin, mon médium de base sur ma toile: les pages mêmes d’une Bible. Je sculpte, façonne cette matière pour donner du relief à l’icône et donner une seconde vie à la Parole de Dieu. C'est un processus sacré pour moi. J'ai quelques bibles qui m'ont été données que je consacre à ce travail

Oeuvre en trois dimensions

Quand je crée mes tableaux, je m’inspire des étapes de création des icônes religieuses traditionnelles orthodoxe, mais où j’utilise les supports et médiums contemporains. D’abord, je prends un panneau de bois galerie déjà fait. Je porte intérieurement le texte biblique que je vais travailler sur ma toile, je le prie avant et pendant la création. Mon support sur le panneau est l'application des pages même d'une Bible que j’encolle en relief.

Une montée vers la matière

De plus, au lieu d’être une montée des couleurs sombres vers celles plus lumineuses comme les icônes traditionnelles, c’est plutôt une montée des pages bibliques brutes vers la matière contemporaine et celle de la création : gravures de revue, ajouts de couleurs acryliques, graines, sable… Comme pour les icônes orthodoxes, j’utilise des feuilles d’or et des pigments purs avec un vernis au lieu de l’œuf, matière contemporaine.

Créations du Québec

J’ai l’habitude de ramasser des éléments de la nature lors de randonnées. Je rehausse les reliefs en ajoutant ces éléments provenant du Québec pour donner plus de sens à l’œuvre : pépins de vigne et de pommier du Québec, terre, bois, sable de différents endroits au Québec et roches du Saguenay.

Anne-Marie Chapleau bibliste

Anne-Marie Chapleau
Bibliste

«La démarche artistique de Magdalie Nadeau nous pousse à nous poser d’excellentes questions sur la Bible, sur la Parole de Dieu et sur le lien qu’il y a entre les deux. En fait, la bible (j’utilise volontairement la minuscule) est un livre qui, comme tous les autres, est constitué d’un ensemble de pages reliées. Il occupe un certain espace dans une bibliothèque ou sur une table. Et quand il reste là, il n’est guère plus qu’un objet, pas du tout équivalent, quant à moi, à la Bible (avec une majuscule).

 

Pour que le livre « bible » devienne la Bible, Parole de Dieu faite Écriture, il faut des lecteurs croyants ou en quête de sens qui se risquent à l’ouvrir, à se mettre à l’écoute de la Parole qui y est en attente, qui consentent à ce qu’elle vienne retourner leur chair et les faire entrer dans un monde relationnel. C'est cette Parole, vivante, agissante, tranchante (voir He 4,12) qui est sacrée, pas les feuilles de papier noircies de mots. Cependant, ces feuilles de papier peuvent devenir art sacré quand les mains d’une artiste, qui s’est elle-même laissée travailler par la Parole, les recueillent, les travaillent pour que, cette fois sous forme d’icônes, elles laissent chanter la Parole dans un autre langage, celui de la Beauté.  Ainsi la Parole peut-elle atteindre et toucher de nouvelles personnes. »

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Anne-Marie Chapleau

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Bibliste et professeur à l’Institut de formation théologique et pastorale du diocèse de Chicoutimi

théologie derriere
René Guay prêtre

Mgr René Guay
évêque de Chicoutimi

« Le processus de créativité de Magdalie Nadeau naît de la prière. Dans la contemplation d’une scène de l’Évangile et d’autres textes bibliques, dans l’esprit de la spiritualité d’Ignace de Loyola, l’artiste se laisse inspirer et construit peu à peu une œuvre, y intégrant respectueusement et avec la finesse de l’art des pages de la bible. Ce mouvement artistique favorise, pour qui regarde le tableau, l’entrée dans une démarche de découvertes et d’intériorité, qui est Parole aujourd’hui.»

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Mgr René Guay, évêque

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Professeur à l’Institut de formation théologique et pastorale du diocèse de Chicoutimi, formateur et animateur d’ateliers bibliques et docteur en théologie pratique, Université Laval.

La théologie derrière l'oeuvre

icone contemporaine MarieMagdala M.Nadeau

Ci-Contre:

OEUVRE EXPOSÉE DANS LES LOCAUX DE L’ÉVÊCHÉ DE CHICOUTIMI

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Marie Madeleine et le Ressuscité

« Va trouver mes frères et dis-leur... j'ai vu le Seigneur et voici ce qu'Il m'a dit» Jean 20,1

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Variation d'une icône orientale du Christ Pantocrator

Tableau 24" X 36"

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2014- Pour le 10e anniversaire de la fondation de l'Institut de Formation Théologique et Pastorale de Chicoutimi.

Oeuvre exposée à la bibliothèque de l'Institut.

Une théologie christocentrique

où le processus créatif suit la logique de l'Incarnation

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Les symboles, la matière et les pages bibliques se marient en cette œuvre afin d'être un reflet du Verbe fait chair et de sa résurrection.  Icône symbolisant l'Incarnation de la Parole de Dieu dans la matière. Dans le processus d'icônes religieuse, c'est la montée des couleurs vers la lumière, vers le blanc. Ici, c'est la logique de l'Incarnation qui donne le sens aux étapes de création. Sur le panneau de bois, ce sont d'abord les pages bibliques qui sont façonnées comme une sculpture. S'en suit d'ajout de gravures, feuilles d'or et de pigments de terre d'ocre clairs. Pour compléter le processus c'est avec les pigments plus foncés et même du charbon. Une incarnation de la Parole dans la matière. Processus inspiré du passage de la Parole qui se fait chair: des pages bibliques originales jusqu'aux pigments de terre.

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Sur la base du tableau est appliquées des pages bibliques de la Genèse et de la scène de l'apparition au tombeau. Des pages du livret "Prions en Église" de Pâques 2004 forment des rayons en relief rayonnant du cœur du Christ. Dans le tableau, la symbolique présente une théologie christocentrique.  Le Ressuscité invite Marie de Magdala, comme toute personne, à faire sa rencontre et aller l'annoncer. Le Christ, par son bras droit, invite à aller communiquer cette Bonne Nouvelle aux autres, ceux-ci personnifiés par les gravures en haut à gauche.  Il tient de son autre main une petite bible (Bible version des Moines de Maredsous récupérée à la bibliothèque de l'Institut de Pastorale). La Bible est ouverte à une page biblique qui parle de sa résurrection.  Sur cette page un coeur en relief a été créé. Ce cœur évoque que l'Évangile parle d’Amour et invite à vivre la rencontre d'un Dieu-Amour.

 

Le corps du Christ Ressuscité est façonné avec les Évangiles de Matthieu et Marc. Le personnage de Marie de Magdala, représentant toute personne, est fabriqué avec les pages de l'apparition du Christ à Marie-Madeleine en l'évangile de Jean.  Le visage du Christ est formé avec les pages de l'évangile de Marc et son corps avec les pages de l’évangile de Matthieu.  La présence des feuilles d'or déposées sur les plis du manteau du Christ manifeste la divinité glorieuse du Ressuscité.  Une touche de cet or est appliquée sous le feu intérieur de Marie de Magdala, signe de rencontre avec le Ressuscité.

 

De plus, la symbolique suit une délimitation des espaces.  Voulant s'accorder sur l'orientation du bras droit du Christ pointant un futur à suivre, ce côté du tableau représente l'avenir. Ainsi le côté droit du tableau désigne le passé.  Ensuite, la région en bas du tableau symbolise les ténèbres et la région vers le haut, une montée vers la lumière.

 

Pour le centre du tableau, plusieurs gravures évoquent le processus de mort-résurrection. En bas de la toile, une image d'un tombeau palestinien avec sa pierre ronde parle de l'expérience de Marie de Magdala au tombeau et de la descente du Christ dans la mort. Ce tombeau, c'est aussi l'expérience des ténèbres intérieures que chacun peut faire, lieu où le Christ désire se faire Lumière.  L'ajout des pigments noirs de charbon donne la symbolique du passage des ténèbres à la lumière, de bas en haut.

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La disposition des différentes gravures suit aussi la logique du passé à droite et du futur à gauche. Les gravures sont cachées par les pigments de terre d'ocre signifiant une Vie cachée à première vue et qui demande un second regard.  Une gravure des disciples du temps de Jésus est en parallèle à celle des disciples d'aujourd'hui, une ville palestinienne au temps de Jésus avec, à côté, une ville contemporaine.  Différentes images figurent la communication de la Parole et de la vie du Ressuscité: la transmission de la lumière (deux lampions où un allume l'autre), l'enseignement (une salle de classe), la vie d'église en petits groupes (des gens assis en cercles).

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